Historique de l’AFD

Vous allez découvrir les premiers pas du Dragon Français et de notre Association.  Mais pour les Anciens, les Fidèles, une remémoration d’années révolues. Nous avons besoin de vos souvenirs, de vos commentaires, de votre histoire toujours vivace avec le Dragon, nous le savons. Ainsi, nous pourrons compléter, préciser, enrichir notre récit. Et l’étendre aux années 50 et 60 où l’information nous fait cruellement défaut.
Un grand merci.

Prologue

1945 : Le littoral français sort exsangue de cinq années de guerre. La génération née avant-guerre garde encore en mémoire tous ces ports détruits à l’image du grand port de la Flandre française, Dunkerque, détruit à près de 100 % avec la statue du héros de la ville, le corsaire JEAN BART, miraculeusement préservée, dressée au milieu d’un champ de ruines. Le Hâvre, Rouen, Toulon, tous. Même Saint-Tropez est dynamité !

1948 : mise en chantier des premiers DRAGON dans une France meurtrie, manquant de tout, rationnée, contingentée. Magnifique témoignage d’une renaissance dans la promptitude du désir de naviguer.

En 1946, le DRAGON, Classe olympique et vieux de 17 années n’est pas représenté en France. Les Français rêvent de beaux 6 MJI, nombreux sur leurs plans d’eau entre les deux guerres.

Mais la plupart de ceux qui naviguaient en 1939 n’avaient pas été réarmés, hormis quelques bateaux isolés, mal accastillés et mal voilés.

Le Dragon, un yacht de croisière

L’I.Y.R.U., pour choisir une série olympique après la guerre, proposa le DRAGON comme bateau à 3 équipiers et cette solution fut acceptée à l’unanimité.

Régates à Tréboul Dessiné par le Norvégien JOHAN ANKER, très répandu en Scandinavie, plusieurs pays possédaient des flottes encore en état de naviguer. Et, dès 1948, leur construction avait été reprise. De plus, leur coût fut déterminant dans cette décision, sur les bateaux de jauge, ainsi que leur facilité de transport et l’armement réglementé.

Les balbutiements du Dragon français
Une grande figure : le commandant de KERVILER
Monsieur de KERVILER qui commandait les goélettes de la Marine fût désigné pour disputer le championnat Militaire International de la Voile à Copenhague en septembre 1947. les Danois prêtaient les bateaux avec changement à chaque régate. Quel bateau ? Un  » DRAGON « , complètement inconnu en France. Le Ministère demande la formation d’un équipage et c’est à bord d’un REQUIN prêté, amarré à Meulan, donc sur la Seine que le Cdt de KERVILER et les Enseignes de Vaisseau de la GAULAYRIE et BEBIN, premiers Dragonistes  » historiques  » s’entraînent à quelques jours de leur départ pour le Danemark.
Cinq nations étaient représentées, Danemark, Grande-Bretagne, Pays-Bas, Norvège et France. Et aux innocents les mains pleines, la France remporte le Championnat avec 3 places de 1er sur 5 manches !